Hier, dimanche 20 novembre, les transsexuel(le)s, les transgenres et leurs amis ont célébré la journée internationale en mémoire des victimes de transphobie (T-DOR, Trans' Day of Remembrance).
Quelques dizaines de personnes ont suivi un parcours dans Paris, du Sacré-cœur à l'hôpital psychiatrique Sainte Anne, en passant par le Louvre, Beaubourg et le Marais. Chaque fois, un die-in était lancé autour d'une banderole: «La transphobie tue». «De jolies actions, pour donner un peu de visibilité aux trans», résume Pauline Londeix, coordinatrice des questions trans, homophobie et prévention à Act Up-Paris. A Strasbourg, une dizaine de personnes s'est rassemblée devant la Caisse primaire d'assurance maladie (Sécurité sociale). Les actions étaient coordonnées à Paris avec Act Up, Existrans et le G.A.T et à Strasbourg avec STS et TaPaGeS. Au centre Sainte Anne de Paris, le discours est devenu plus dur: «On en assez de cet hôpital qui ne respecte pas les trans», ont lancé les militants. «Chaque jour dans le monde, des trans sont assassinés, expliquent-ils. En France, l'État nous psychiatrise. Sans prise en compte directe par la Halde, il n'y a pas d'observatoire. On n'a donc même pas de chiffres sur le nombre de victimes.» Le T-DOR est organisé chaque année dans le monde depuis le meurtre de Rita Hester à Boston, aux Etats-Unis, en 1998.
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Mis en ligne le 23/11/2005.