L'ensemble de ces classifications dépendent des visions des professionnels de santé au moment de leurs rédactions. Au fils des années des révisions ont lieu et les mises à jours tentent de suivre l'état des connaissances. Elles sont évidemment criticables. Comme, depuis plus de 50 ans, la recherche n'a pas démontré la psychopathologie de la transidentité, je pense qu'elle ne devrait pas être référencée dans les troubles mentaux. Cette évolution positive de reflète enfin dans la CIM qui signe la fin de la psychiatrisation des transidentités.
La CIM*-11, OMS**.
La *Classification Internationale des Maladies de l'**Organisation Mondiale de la Santé
datait de 1993. La version 11 à été validée en 2018 par un consensus mondial de
plus de 145 pays. Publiée en septembre 2020, elle sera effective au 01/01/2022. En attendant, rien n'empèche
de prendre en compte cette évolution de la nosographie qui signe la fin de la psychiatrisation des transidentités.
Le DSM-5, USA.
D'origine étasunienne, ce manuel diagnostique et statistique des maladies
mentales de l'Association des Psychiatres Américains fait référence dans le monde entier
en matière de diagnostic comme en matière de recherche. Cette version de 2013 est la plus récente.
Contrairement à la CIM de l'OMS (gratuit en ligne), il n'est pas possible de consulter le DSM-5
sur le site de l'APA (en) car il est commercialisé
(il faut payer). Heureusement, j'ai pu trouver ailleurs la codification.
Qu'est-ce que la dysphorie de genre?, voir la version originale en anglais: What
is gender dysphoria? (en)
Un article de 2020 sur la dysphorie de genre, traduit en français, trouvé
sur le site de l'Association des Psychiatres Américains, auteurs du DSM pour illutrer les diagnostics
de dysphorie de genre. Je ne partage pas la totalité mais cela donne quelques repères par rapport
à la vision française.
La CIM-10, OMS.
D'origine européenne, la classification internationale des maladies pour le diagnostique
et la recherche de l'Organisation Mondiale de la Santé est moins connu que le précédent. Les publications
scientifiques font référence préférentiellement au DSM-IV. L'orientation de la CIM-10 est
plus psychanalytique, les notions de névroses et psychoses y sont encore utilisées.
Le DSM-IV, USA.
D'origine étasunienne, ce manuel diagnostique et statistique des maladies mentales de l'Association
des Psychiatres Américains fait référence dans le monde entier en matière de diagnostic comme
en matière de recherche. Son évolution actuelle est très orientée sur l'éfficacité
des médicaments. Faut-il y voir un lien avec les laboratoires pharmaceutiques?
La classification française.
Elle datait de 1968 et n'intègrait pas le “transsexualisme”. Elle était
différente de la classification européenne (CIM-10 de l'OMS) et de la classification internationale (DSM
IV d'origine étasunienne). Depuis 2004, nosographie française reprend celle de l'OMS.
Evolution de la nosographie 1960-2009.
La transidentité est encore classée parmi les maladies mentales que ce soit dans
la classification étasunienne ou celle de l'OMS. Voici l'évolution de sa définition au sein des différents
manuels de psychiatrie et en France.
Un cas historique dramatique,
(dossier Transphobie, Assassinats / Transphobie).
Ou comment la psychiatrie traitait les trans' dans les années 40-60 en France.
A cette époque, l'homosexualité et le travestisme étaient des perversions sexuelles. Jusque qu'à
la fin des années 70, la transidentité était considérée comme délirante au sens
psychiatrique du terme, et elle relevait d'une schizophrénie ou d'une autre psychose délirante chronique.
Sur le site Histoire de la psychiatrie.
Mis en ligne le 11/12/2003. Mis à jour le 28/09/2022.